CPF : Que doit dire l’employeur au salarié ?

Le 11 janvier 2017 à 12h12

Le compte personnel de formation (CPF) est accessible aux salariés du privé et aux personnes à la recherche d’un emploi. La méconnaissance de l’existence des  conseillers en formation professionnelle et parfois même de la plateforme CPF font que certains salariés se tournent spontanément vers leur employeur (et parfois le sollicitent pour qu’il ouvre à leur place leur compte en ligne). Souvent, une confusion existe  entre l’ancienne formule (le DIF) et le CPF.

Le CPF fonctionne-t-il vraiment ?

Quelle a étél’utilisation du CPF en 2016, seconde année depuis sa mise en place ? Voici quelques chiffres  :

logo du CPF

Les points positifs

 

  • + de 40000 dossiers ont été validés chaque mois en 2016, avec une augmentation constante des demandes (même si encore trop peu d’actifs sollicitent des formations)
  • La plateforme dédiée CPF offre une réelle facilité d’accès et évite au salarié d’avoir à passer par l’employeur. Le salarié doit cependant se munir du Code NAF de son entreprise pour s’inscrire, peu savent qu’il est noté sur le bulletin de salaire. Il devra également émettre une demande à son employeur s’il souhaite suivre sa formation sur le temps de travail.
  • Le développement des formations éligibles a fortement enrichi l’offre disponible. A noter le passage imminent en CPF de la préparation au permis de conduire automobile (B).

Les formations les plus demandées sont les formations en anglais (surtout la préparation au TOEIC) (en sachant que les formations en langues financées en entreprise ont chuté), viennent ensuite les formations Cléa (Certificat de connaissances et compétences professionnelles) puis les CACES (R)(conduite d’engins de levage).

Les points négatifs

  • Moins de 4 millions d’actifs ont ouvert leur compte en ligne, c’est peu en regard  aux 28 millions d’actifs recensés en France (110 000 comptes sont ouverts en moyenne par mois).
  • Le CPF est majoritairement mis en oeuvre par des demandeurs d’emploi sous accompagnement d’un conseiller. Il résulte plus rarement d’une initiative personnelle.
  • La difficulté à faire connaître  les conseillers en formation professionnelle (CEP), un service pourtant gratuit et animé principalement par les OPCA et FAF.
  • La communication effectuée majoritairement en ligne est trop peu accessible aux personnes non connectées.

Un bilan mitigé

La volonté n’a jamais été aussi forte de clarifier et faciliter l’entrée en formation pour les personnes. Malheureusement, la confusion entre les termes de  CPF et de DIF n’a pas facilité la lisibilité du CPF. Il aurait été préférable de faire évoluer les Droits Individuels à la Formation sans supprimer le nom qui avait mis plusieurs années à faire sa place.

L’arrivée en janvier du Compte Personnel d’Activité (CPA) ne devrait pas simplifier sa lecture, même si l’ouverture aux bilans de compétence et aux actions liées à la reprise ou création d’entreprise devrait doper les chiffres.

Et l’employeur dans tout ça ?

Comme la gestion du CPF est externalisée auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’employeur n’a pas d’obligation d’information annuelle des salariés du solde d’heures dans le cadre du CPF (au contraire du DIF).

Cependant, un employeur a souvent intérêt à ce que ses salariés se forment, d’autant plus que l’usage du compteur d’heures CPF peut  parfois éviter une  formation mise à la charge du plan de formation.

Il est donc conseillé de mettre en place une communication sur le fonctionnement général du CPF vis-à-vis des salariés. La plupart des OPCAs mettent à disposition des documents d’information. A ce titre, Uniformation édite un dépliant très clair à l’intention des employeurs et salariés  : depliant-cpf-salaries-officiel-uniformation

 

 

 

 

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